Sur les chemins détournés

J’ai délaissé le solo de danse.
J’en suis arrivée au point où il me faudrait ouvrir mon agenda pour retrouver la date de ma dernière session au Flow.
J’ai appuyé sur pause.
C’était ailleurs, et autrement, qu’il fallait que ça chemine.

Détours.

J’ai entendu les tous premiers échos en travaillant sur la nouvelle.
Je les ai vus. Dans cette histoire qui n’a, a priori, rien à voir.
J’ai pris peur.
C’est bel et bien là, exactement, qu’il va falloir revenir.
Au cours d’une de mes sessions de travail, le 08 mai, j’ai écrit ceci :
« Je suis convaincue que pour écrire tout à fait cette histoire, il faudrait convoquer la danse.
Que, pour le moment, ça n’est que comme ça que je peux espérer avoir accès aux sensations – et qu’alors il devienne peut-être possible, par la suite, de les écrire.
Mais trop peur.
De l’intensité, de l’intime, du corps à corps.
Autrement dit : il le faudrait mais, pour le moment, je ne peux pas. »

Ces jours-ci, je travaille sur la page « à propos » de ce site.
J’ai notamment écrit ceci :
« Je suis quelqu’une qui, après des années – des décennies – à essayer de rentrer dans le cadre (plie, tord, écrase, tait…) a fait le choix tout à fait délibéré de ne plus essayer / de faire sans lui /… »
Ce matin, j’y ai ajouté deux mots : certifiée conforme.

Ce matin, surtout, j’ai vraiment lu ce que j’avais écrit.

(R)entrer dans le cadre.
Le cadre.

La toute dernière chose que j’ai faite, concernant ce solo de danse, c’est d’acheter des rubans.
Les rubans qui doivent me permettre de dessiner le cadre.
De le matérialiser.
De le poser au sol.
Et puis d’y entrer.

Depuis…

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