Inventaire hebdomadaire #6

Il faudrait sans doute que je modifie le titre de ces billets.
Cela dit, « inventaire bimensuel »…
Vous m’accorderez que, du point de vue de la rime, on n’y est pas tout à fait.
Malgré ce rythme d’écriture et de publication encore incertain, je constate que j’ai toujours ce rendez-vous dans un coin de ma tête.
Voilà ce que j’avais envie de partager avec vous cette fois-ci.

Mes carnets de danse
C’est une période de questionnements, bien plus que d’écriture ou de travail sur le texte.

Deux sujets principaux :
– la longueur que ce texte aura dans sa forme achevée. Et donc la question sous-jacente, savoir à quel moment j’arrête d’ajouter de nouveaux textes ;
– la forme que vont prendre ces carnets. Divers formats cohabitent pour le moment, et si j’aime et tiens à la logique du puzzle, je voudrais malgré tout être sûre qu’on ne perde pas le fil.

Ce que je publie ici
En relisant rapidement les précédents « inventaire hebdomadaire », je constate que je me suis laissée emporter par le flot des mots.
J’ai foncé un peu tête baissée par peur sans doute, si je commençais à réfléchir, de ne plus rien écrire / faire du tout.
Je vois que je manque de rigueur.
La faute sans doute notamment à un format que j’ai déjà éprouvé – plus ou moins – par le passé.
Il m’est plus difficile de me défaire de mes réflexes d’alors – l’écriture rapide, jetée, peu travaillée – que pour les formats nouveaux sur lesquels je travaille en ce moment.
Les prochaines semaines vont me permettre de préciser ce que je veux partager ici exactement et les formes que cela peut prendre.

En 2022, voilà ce que je fais de certaines des chansons que j’écoute

Il y a quelques semaines, j’ai constaté que j’avais besoin d’un espace pour poursuivre le travail entamé dans le cadre du projet Votre Danse.
Quelques rapides recherches m’ont permis de découvrir que le Flow permet de louer des studios de danse pour une somme modique.
Je pourrais écrire des pages et des pages sur le sentiment d’illégitimité qui aurait été le mien il y a encore quelques mois, à l’idée de louer un studio alors que je ne suis pas danseuse.
Soyons lucides, cela nous emmènerait beaucoup trop loin.

Ma première séance de travail a eu lieu mercredi dernier.
Je me réjouis à la fois de ce qui s’y est passé – les retrouvailles avec la danse de célébration, la possibilité d’expérimenter / tester sans limite – et de ce qui a suivi – l’analyse des vidéos prises ce jour-là, ma capacité à construire les pistes de travail pour la suite…
Je ne vais pas mentir, j’ai été un peu ébahie de cette confrontation toute nouvelle pour moi au travail de création.

Rendez-vous est pris la semaine prochaine pour une nouvelle séance de travail.
J’ai hâte de voir où tout cela va m’emmener !

Je me pose pas mal de questions sur ce bureau que je loue.
Je constate que j’y vais encore très peu, malgré le retour des beaux jours.

Je sais pourquoi j’ai fait ce choix il y a un an.
Je cherchais un espace qui me permettrait de sortir de la maison.
Un espace qui me rassurerait : « tu vois que tu travailles, puisque toi aussi tu pars au bureau le matin et tu rentres le soir ».
Un endroit aussi où je pourrais croiser d’autres personnes et échanger.
Surtout, l’envie de participer activement à un projet permettant d’envisager des façons de vivre et de travailler autrement.

Beaucoup de choses ont changé depuis.
Je n’habite plus la maison et vis désormais seule.
Je n’ai plus les inquiétudes féroces qui étaient les miennes il y a encore peu, le besoin de justifier que ce que je fais est bien du travail. Je me sens apaisée.

Mais ce qui me questionne le plus c’est que je n’y vois pas un projet collectif à proprement parler, que je n’arrive pas à trouver pour le moment les moyens de m’y investir comme j’aimerais le faire.
C’est un point sur lequel il faut que je travaille dans les semaines à venir, pour voir si je poursuis ou non cette location.

Ces derniers mois je n’ai fonctionné qu’à court terme.
Par incapacité ou par choix, je ne sais pas bien, je ne voyais guère plus loin que la semaine qui allait suivre celle en cours.

Et puis, allez quoi, je n’ai jamais été très attirée par les vacances, alors, après tout, ai-je vraiment besoin de partir ?

Mais je sais bien à quoi ressemble Lille l’été.
Je sais qu’il n’y aura plus les spectacles, beaucoup moins d’ami·e·s
Et puis je crois que c’est le bon moment pour aller voir un peu comment on vit ailleurs et prendre l’air, quand même.

Pour le moment j’envisage deux choses, toutes les deux encore à concrétiser.
Trouver un stage de danse de quelques jours, de préférence en pleine cambrousse, pour poursuivre mon chemin et le partager avec d’autres.
Partir deux ou trois semaines en woofing parce que, plus que d’avoir du temps libre, j’ai besoin de faire autre chose et de rencontrer des gens.
Tout ça est encore à construire mais ça me plaît.

Ce que j’ai lu

Ce que j’ai vu

  • Et le cœur fume encore, pièce de théâtre par la Compagnie Nova
  • Nos corps sont vos champs de bataille, film d’Isabelle Solas
  • I don’t belong anywhere. Le cinéma de Chantal Akerman, film de Marianne Lambert

Ce que j’ai écouté

  • Tambour Vision, Bertrand Belin
  • The Line is a Curve, Kae Tempest
  • Dance Fever, Florence + The Machine
  • Kids, Noga Erez

2 Comments

Merci !
Je n’ai pas vu « En corps », que j’avais repéré mais que j’ai loupé – il faut dire que ma décision de délaisser les cinémas du centre-ville au profit du Méliès et du Kino me complique parfois un peu la tâche !
Je le verrai à sa sortie en VOD 🙂

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